Page 15 - Valerie Lallican - Optical Art
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temporaire à 26 jours dans un espace désaffecté destiné à la déconstruction puis à la reconstruc-
            tion, pour reloger les sans-abris.

            L’évènement semble se présenter comme un écho au corollaire de Franz Norbert Mennemeier : « La
            déconstruction est ou devrait-être en même temps une construction (…) ».

            Valérie Lallican a tout d’abord investi l’espace pour programmer la coordination artistique de son installa-
            tion. Elle a ensuite réalisé une maquette expérimentale en atelier avant la création de l’œuvre définitive.

            Cette Installation Op’ Art in situ prend la forme d’un cinétisme virtuel jouant sur la scénographie d’une
            chambre vide en interaction avec un Mobile de 17 Carrés A Double Entrée disposé par l’artiste au centre

            de la pièce.
            La chambre est composée de murs blancs et d’un plafond blanc. La pièce comprend un radiateur blanc

            en fonte privé de sa ligne de réseau, une porte blanche condamnée et une fenêtre à deux vantaux
            blancs qui assure la luminosité de l’espace.

            L’entrée et la sortie de la pièce sont assurées par une unique ouverture qui se signale par un encadre-
            ment de porte blanc.

            L’artiste a minutieusement coordonné le déplacement des visiteurs suivant un sens giratoire en ellipse
            qui s’effectue autour du mobile.

            Le mobile se compose d’un ensemble de 17 carrés en Forex à double entrée dont le panneau central
            est plein.

            Les carrés sont peints à l’acrylique suivant une gamme chromatique : noir, bleu cobalt, vert clair, ivoire,
            violet, gris, blanc.

            La suspension des carrés est assurée par un réseau de fils de nylon noués à des bagues en inox soudées
            à deux rails en acier inox.



            Dans cette installation Valérie Lallican a inscrit un puissant contraste de plans inter-dimensionnels et

            d’oppositions entre la réalité confinée de la pièce et la présence du mobile qui agit comme un générateur
            optique.

            La chambre désaffectée renvoie à une réalité spatio-temporelle particulière, celle d’un lieu de vie privé
            de son ancienne fonction domestique. Le mobile lui répond alors comme un catalyseur d’énergie et un

            stabilisateur de l’espace occupé par le visiteur.
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